TDHA

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TDHA IA Kozam Tahora

Comprendre un trouble neurobiologique complexe
et souvent méconnu

Le Trouble avec Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) touche environ 5% de la population infantile, soit un à deux enfants par classe. Pourtant, malgré sa prévalence et sa description médicale depuis le XVIIIe siècle, ce trouble reste largement incompris, sous-diagnostiqué en France,
et fait l’objet de nombreuses controverses.
Par Dr Kozam Tahora
Réseau Organics-Ortho |

LE TDAH : BIEN AU-DELÀ DE LA SIMPLE « HYPERACTIVITÉ »

Une erreur historique dans la terminologie.

Le terme « hyperactivité » constitue une erreur médicale historique. En focalisant l’attention sur l’agitation physique – le symptôme le plus visible – on a longtemps négligé le cœur véritable du problème : le trouble de l’attention.
Cette confusion terminologique explique pourquoi, il y a 30 à 40 ans, on parlait encore « d’instabilité psychomotrice ».

Cette erreur a eu des conséquences importantes : elle a conduit au sous-diagnostic des formes non hyperactives, particulièrement fréquentes chez les filles, et a renforcé l’idée fausse que seuls les enfants « turbulents » pouvaient être concernés.

1. TDA sans hyperactivité : l'enfant "dans la lune"

Ces enfants sont physiquement calmes, voire trop sages. Ils ne dérangent personne. Le professeur écrit sur le bulletin : « dans la lune », « dans les nuages », « ne suit pas en classe », « distrait ». Ils sont présents physiquement mais absents mentalement, perdus dans leurs pensées multiples et désorganisées.

Le danger ? Ces enfants passent inaperçus. Comme ils ne causent pas de problèmes disciplinaires, le diagnostic arrive souvent tardivement, parfois au collège ou au lycée, quand leurs capacités intellectuelles ne suffisent plus à compenser le trouble.

2. TDA avec hyperactivité : le "tourbillon"

Ces enfants cumulent trois groupes de symptômes :

• Inattention : incapacité à se concentrer durablement
• Hyperactivité : agitation motrice constante, impossibilité de rester assis
• Impulsivité : paroles spontanées sans filtre, interruptions fréquentes, décisions hâtives

Ce profil est diagnostiqué plus précocement car l’enfant « dérange ». Les enseignants se plaignent, les parents consultent. Paradoxalement, être gênant accélère l’accès aux soins.

LES MÉCANISMES NEUROBIOLOGIQUES DU TDAH

Le cerveau attentionnel : un système complexe

Pour comprendre le TDAH, il faut saisir un principe fondamental : se concentrer, ce n’est pas seulement activer l’attention,
c’est aussi inhiber toutes les distractions.

Lorsqu’une personne neurotypique décide de lire un livre, son cerveau effectue deux opérations simultanées :

1. Activation : focalisation sur le texte
2. Inhibition : neutralisation des bruits extérieurs, des pensées parasites, des stimuli visuels périphériques.
Chez la personne TDAH, le système d’inhibition est défaillant. Résultat : une exposition permanente aux « distracteurs ».

Deux types de distracteurs

– Distracteurs externes : tout ce qui se passe dans l’environnement
• En classe : le crayon qui tombe, le nouveau pantalon du camarade, le bruit dans le couloir
• Au bureau : les conversations des collègues, les notifications, les mouvements

– Distracteurs internes : le flux des pensées
• « 10 idées en même temps » selon les mots d’un jeune patient
• Impossibilité de hiérarchiser ces pensées
• Chaque idée en chasse une autre dans un carrousel mental épuisant

Un enfant de 10 ans, après traitement, a décrit ce phénomène avec une clarté remarquable : « Avant le médicament, j’avais toujours 10 idées en même temps. Depuis que j’ai le médicament, j’ai toujours des idées en même temps mais je peux donner la préférence à l’une d’entre elles et mettre les 9 autres au placard. »

La piste dopaminergique

Les recherches actuelles pointent vers un déficit en dopamine, neurotransmetteur essentiel à la communication neuronale.
La dopamine joue un rôle crucial dans :
• La motivation
• La concentration
• Le contrôle exécutif
• La régulation de l’attention

Ce déficit expliquerait pourquoi les médicaments dopaminergiques (qui augmentent le taux de dopamine disponible) sont si efficaces pour « délivrer » les patients de leurs symptômes.

LES CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE : GÉNÉTIQUE ET DÉVELOPPEMENT

La génétique : un risque multiplié par 5

Le TDAH présente une composante héréditaire forte. Dans la population générale, le taux est de 5%. Chez les apparentés du premier degré (parents, frères, sœurs, enfants) d’une personne TDAH, ce taux grimpe à 25%.

Ce facteur génétique explique un phénomène clinique fréquent : le diagnostic intergénérationnel. Un parent accompagne son enfant en consultation et découvre, au fil des questions du psychiatre, qu’il présente lui-même tous les symptômes du TDAH adulte non diagnostiqué.

Les facteurs périnataux

Les complications autour de la naissance augmentent le risque :

• Prématurité

• Petit poids de naissance

• Hypoxie néonatale (manque d’oxygène à la naissance)

• Complications obstétricales

Important : ces facteurs augmentent le risque mais ne garantissent ni la présence ni l’absence de TDAH. De nombreux enfants nés dans des conditions difficiles n’ont pas de TDAH, et inversement.

Ce que le TDAH n’est PAS

Contrairement aux croyances populaires :

✗ Les écrans et réseaux sociaux ne causent pas le TDAH

✗ Ce n’est pas un « trouble moderne » (décrit depuis le XVIIIe siècle)

✗ Ce n’est pas un manque d’éducation

✗ Ce n’est pas un problème affectif ou familial

✗ Ce n’est pas un manque de volonté

Si la France a l’impression que le TDAH est récent, c’est uniquement parce que le pays était en retard dans la reconnaissance de ce trouble, bien identifié depuis des décennies dans d’autres pays.

LE TDAH AU QUOTIDIEN : MANIFESTATIONS CONCRÈTES

Chez l’enfant

Le profil sans hyperactivité :

• Semble écouter en classe mais n’entend rien

• Oublie les consignes immédiatement après les avoir entendues

• Perd régulièrement ses affaires

• Commence plusieurs devoirs sans en finir aucun

• Résultats scolaires en « dents de scie » : brillant sur un exercice, catastrophique sur le suivant

• Bulletin type : « élève capable mais ne travaille pas », « dans la lune », « manque de concentration »

Le profil avec hyperactivité :

• Se lève constamment en classe

• Bavarde de façon incessante

• Joue avec ses crayons, ses vêtements, tout ce qui tombe sous la main

• Interrompt systématiquement

• Pose des questions sans écouter les réponses

• Bulletin type : « perturbe la classe », « n’écoute pas les consignes », « agitation permanente »

Le cas de l’enfant brillant : un diagnostic retardé

Un phénomène critique : l’enfant à haut potentiel intellectuel avec TDAH.

Ses capacités cognitives exceptionnelles compensent le trouble pendant des années. Il obtient de bonnes, voire d’excellentes notes jusqu’en primaire, parfois jusqu’au collège. Puis, soudainement, l’effondrement : le volume de travail augmente, la complexité s’accroît, les capacités de compensation atteignent leurs limites.

Rétrospectivement, en relisant les anciens bulletins, les signes étaient là : « pourrait mieux faire », « bavarde », « distrait », « travail bâclé ». Mais comme les notes restaient correctes, personne ne s’est inquiété.

Chez l’adulte : un handicap invisible

L’adulte TDAH non diagnostiqué vit souvent un enfer quotidien :

Au travail :

• Procrastination massive : reporter indéfiniment les tâches fastidieuses

• Travail au dernier moment, dans l’urgence absolue (seule condition qui force la concentration)

• 4 heures pour accomplir une tâche d’une heure

• Oublis de rendez-vous, confusion dans les dates

• Difficultés avec les rapports écrits, les tâches administratives

• Sensation d’épuisement permanent

• Impression frustrante de ne jamais être à la hauteur de son potentiel

Dans la vie quotidienne :

• Désorganisation chronique

• Perte constante d’objets (clés, téléphone, papiers)

• Difficultés avec les tâches ménagères séquentielles (lessive : laver, étendre, sécher, plier, ranger = 5 étapes = épuisement)

• Multiplication des listes « pour ne rien oublier »

• Relations sociales compliquées par l’impulsivité verbale (« gaffes » fréquentes)

Manifestations physiques discrètes :

Contrairement à l’enfant qui se lève et court partout, l’adulte TDAH présente une agitation subtile :

• Changements incessants de position assise

• Jambe qui croise et décroise continuellement

• Tapotements nerveux

• Difficulté à tenir 3 heures dans une réunion

Certains adultes développent des stratégies compensatoires remarquables : carnets ultra-détaillés, alarmes multiples, systèmes d’organisation sophistiqués. Ils contrôlent ainsi leur TDAH, mais au prix d’une vigilance permanente épuisante.

LE DIAGNOSTIC : UN DÉFI SANS TEST BIOLOGIQUE

L’absence de marqueur objectif

Contrairement au COVID où un test PCR confirme le diagnostic clinique, il n’existe aucun test sanguin, scanner ou IRM pour diagnostiquer le TDAH. C’est un diagnostic purement clinique, basé sur :

1. L’interrogatoire détaillé du patient et de sa famille

2. Les bulletins scolaires (recherche de patterns récurrents)

3. Les questionnaires standardisés pour parents et enseignants

4. L’observation directe en consultation

5. L’anamnèse développementale (histoire de la petite enfance)

Cette absence de biomarqueur crée une marge d’incertitude qui exige expertise et expérience clinique.

Le piège de la « faute »

La difficulté majeure : les symptômes ressemblent à des comportements volontaires.

• L’inattention ressemble à de la paresse

• L’oubli ressemble à de la négligence

• L’agitation ressemble à de l’indiscipline

• L’impulsivité ressemble à de l’impolitesse

Bulletin scolaire typique : « Ne fait pas d’efforts », « Ne respecte pas les consignes », « Bavarde », « Pourrait mieux faire si… »

C’est l’équivalent de dire à un enfant myope au fond de la classe : « Tu devrais faire un effort pour lire le tableau ». Injustice absolue : on reproche à l’enfant un symptôme qu’il ne contrôle pas.

Quand les symptômes deviennent un trouble

Tout le monde a parfois des moments d’inattention ou d’agitation. La question clé : À quel moment cela devient-il pathologique ?

Critère principal : manifestation quasi permanente avec retentissement significatif sur :

• La réussite scolaire

• La vie professionnelle

• Les relations sociales

• L’estime de soi

• La qualité de vie globale

Important : Ce n’est pas le TDAH en soi qu’on doit traiter, mais les conséquences du TDAH. Un TDAH sans conséquences négatives ne nécessite pas de traitement médical.

LES TRAITEMENTS : EFFICACITÉ ET CONTROVERSES

Le traitement médicamenteux : données factuelles

Le médicament le plus utilisé est un psychostimulant dopaminergique (augmente la dopamine disponible). Trois arguments majeurs le soutiennent :

1. Recul historique exceptionnel

• Découvert en Suisse en 1945

• Prescrit depuis plus de 60 ans dans de nombreux pays

• La France ne le prescrit que depuis 1996 (25 ans de retard)

2. Volume d’utilisation massif

• Prescrit dans environ 80 pays développés

• Dizaines de millions d’enfants traités

• Millions d’adultes également

• Si effets graves, ils auraient été détectés

3. Réversibilité immédiate

• Effet observable en quelques jours

• Possibilité de « juger sur pièce » rapidement

• Arrêt simple si inefficace ou mal toléré

Efficacité démontrée :

Souvent spectaculaire. Des témoignages rapportent :

• Enfant qui passe de 8/20 de moyenne à 16/20 en un trimestre

• Adulte qui découvre ce qu’est « se concentrer naturellement »

• Disparition de la sensation de « brouillard mental »

• Impression d’être « délivré » du trouble

Un point crucial : le médicament ne rend pas plus intelligent, il libère l’intelligence entravée par le trouble attentionnel.

Les autres approches thérapeutiques

D’autres options existent :

• Psychomotricité : travail sur la régulation corporelle

• Psychologie/psychothérapie : gestion du stress, estime de soi

• Neurofeedback : entraînement des ondes cérébrales

• Techniques de relaxation

Problème : efficacité significativement moindre comparé au traitement médicamenteux, selon les données disponibles. Ces approches peuvent être utiles en complément, mais rarement suffisantes seules pour les TDAH moyens à sévères.

Les controverses françaises : un débat idéologique

La France se distingue par une résistance importante au diagnostic et au traitement du TDAH. Pourquoi ?

Division psychiatrique française :

• Courant psychanalytique (traditionnellement dominant en France) : considère tous les troubles comme d’origine affective, éducative, relationnelle. Pour cette approche, le TDAH n’existe pas vraiment ou est secondaire à des problèmes familiaux.

• Courant neurobiologique (majoritaire dans le monde) : considère le TDAH comme un trouble cérébral authentique nécessitant un traitement biologique.

Cette controverse est idéologique, pas scientifique. Les centaines d’études internationales convergent vers la réalité neurobiologique du TDAH, mais une partie de la psychiatrie française reste réticente.

Conséquences tragiques :

• Retard diagnostic (parfois 10-15 ans)

• Années d’errance, de culpabilisation

• Recherche de « fautes éducatives » inexistantes

• Parcours scolaire et professionnel gâché

• Estime de soi détruite

LE "SUPER-POUVOIR" DU TDAH : MYTHE ET RÉALITÉ

Les aspects positifs : existent-ils vraiment ?Certains discours présentent le TDAH comme un « atout » avec des « super-pouvoirs » : créativité, énergie, spontanéité. Qu’en est-il vraiment ?

Réponse nuancée : Il existe effectivement quelques aspects qui peuvent être perçus positivement :

• Spontanéité et jovialité chez certains TDAH

• Créativité (parfois, mais pas systématiquement)

• Énergie dans l’urgence : capacité à mobiliser des ressources exceptionnelles au dernier moment

• Pensée divergente : aptitude à faire des liens originaux

MAIS : ces « avantages » sont minoritaires et largement surpassés par les difficultés. La balance penche très nettement du côté négatif.

La passion : le véritable « remède miracle »

Observation clinique majeure : Lorsqu’une personne TDAH exerce une activité qui la passionne intensément, les symptômes disparaissent comme par magie.

• L’enfant TDAH incapable de se concentrer 10 minutes sur un devoir peut passer 4 heures sur un jeu vidéo sans bouger

• L’adulte désorganisé et distrait devient ultra-focalisé dans son domaine de passion

• La créativité s’exprime pleinement quand le sujet captive

Le problème :

• L’école n’est pas « passionnante 6 heures par jour »

• Tous les métiers ne sont pas passionnants 35 heures par semaine

• On ne peut pas construire une vie uniquement sur ses passions

D’où la nécessité d’une prise en charge pour les situations « non passionnantes » du quotidien.

L’urgence comme stimulant

Phénomène classique : la procrastination extrême.

L’étudiant TDAH ne révise pas pendant 3 mois malgré ses bonnes intentions. Puis, 3 jours avant l’examen, panique et mobilisation totale : 12 heures de travail par jour, concentration remarquable.

Pourquoi ? L’urgence crée un stress qui stimule la production de neurotransmetteurs (notamment adrénaline), compensant partiellement le déficit dopaminergique.

Mais cette stratégie est épuisante, anxiogène, et inefficace à long terme. Ce n’est pas un super-pouvoir, c’est une stratégie de survie.

VIVRE AVEC UN TDAH : PERSPECTIVES ET ESPOIR

Le diagnostic : un soulagement

Pour beaucoup d’adultes, le diagnostic est libérateur :

• Fin de la culpabilité (« Ce n’est pas ma faute »)

• Explication des échecs passés

• Compréhension des difficultés relationnelles

• Possibilité de se reconnecter avec son potentiel réel

Témoignage fréquent : « Toute ma vie, j’ai cru que je n’étais pas intelligent, que je n’étais pas fait pour les études. En fait, j’étais brillant mais handicapé par le TDAH. »

Les stratégies d’adaptation

Avec ou sans traitement, des stratégies aident :

Organisation compensatoire :

• Carnets ultra-détaillés (noter TOUT)

• Alarmes multiples

• Routines strictes

• Environnement épuré (moins de distracteurs)

Choix de vie adaptés :

• Métiers permettant mouvement et variété

• Éviter les tâches ultra-répétitives

• Environnement de travail adapté (bureau isolé vs open space)

• Découpage des grandes tâches en micro-étapes

Soutien social :

• Entourage informé et compréhensif

• Partenaire qui comprend les oublis et la désorganisation

• Aménagements scolaires (tiers-temps aux examens, etc.)

Le traitement ne change pas la personnalité

Crainte fréquente des patients : « Le médicament va me changer, je ne serai plus moi-même, je perdrai ma créativité, mon énergie. »

Réalité : Le traitement délivre des difficultés sans entraver les qualités. Il agit comme des lunettes pour un myope : la vision devient nette, mais la personne reste la même.

Témoignages post-traitement :

• « Je me sens enfin être moi-même »

• « Je découvre ce que c’est que de penser clairement »

• « Je suis toujours créatif, mais maintenant je peux finaliser mes projets »

PERSPECTIVES ET ENJEUX SOCIAUX

Un trouble sous-diagnostiqué en France

Comparé aux autres pays développés, la France accuse un retard considérable :

• Sous-diagnostic massif, particulièrement chez les filles et les adultes
• Stigmatisation persistante
• Résistance culturelle au diagnostic neurobiologique

Les conséquences de l’absence de diagnostic

Pour l’enfant :
• Échec scolaire non justifié
• Exclusions, punitions pour des symptômes
• Construction d’une image de soi négative
• Risque accru de décrochage scolaire

Pour l’adulte :
• Sous-performance professionnelle chronique
• Risque accru de chômage
• Difficultés relationnelles
• Risques de dépression, d’anxiété, d’addictions (tentatives d’auto-médication)

Le sexe-ratio : les filles oubliées

Les garçons sont diagnostiqués 3 à 5 fois plus que les filles. Pourquoi ?
• Les filles ont plus souvent des formes sans hyperactivité (moins visibles)
• Elles développent des stratégies compensatoires plus sophistiquées
• Les attentes sociales différentes (on tolère moins l’agitation chez les garçons)
• Les filles intériorisent plus (anxiété, dépression) plutôt qu’extérioriser (agitation)

Résultat : sous-diagnostic massif des filles, qui souffrent en silence.

Vers une meilleure reconnaissance

Des progrès s’observent :
• Augmentation des diagnostics en France (rattrapage du retard)
• Meilleure information des professionnels de santé
• Reconnaissance progressive dans l’Éducation Nationale
• Visibilité médiatique croissante

Mais le chemin reste long pour atteindre les standards internationaux de prise en charge.

CONCLUSION : UN TROUBLE RÉEL QUI MÉRITE RESPECT ET COMPRÉHENSION

Le TDAH n’est ni une mode, ni une excuse, ni une invention du marketing pharmaceutique. C’est un trouble neurobiologique authentique, décrit depuis des siècles, affectant des millions de personnes dans le monde.

Points clés à retenir :

1. Le TDAH est biologique, pas éducatif ou affectif

2. Il existe avec ou sans hyperactivité, attention au sous-diagnostic des formes « calmes »

3. Les symptômes ne sont pas des fautes mais des manifestations d’un dysfonctionnement cérébral

4. Le diagnostic se fait cliniquement en l’absence de test biologique

5. Le traitement médicamenteux est le plus efficace selon les données disponibles

6. La passion est le meilleur « remède naturel », mais ne suffit pas au quotidien

7. Ce n’est pas un « super-pouvoir » : les difficultés dépassent largement les avantages

8. Le diagnostic peut être libérateur, surtout pour les adultes ayant souffert toute leur vie sans explication

Le TDAH, quand il impacte significativement la vie quotidienne, mérite d’être reconnu, diagnostiqué et traité. Avec une prise en charge adaptée, les personnes TDAH peuvent révéler leur plein potentiel et vivre une vie épanouie, débarrassée du poids constant de symptômes incompris et injustement reprochés.

L’enjeu pour la société : passer de la stigmatisation à la compréhension, du reproche au soutien, de l’ignorance à la connaissance. Chaque personne TDAH mérite cette reconnaissance et cette aide.

La Frénectomie du Nourisson

La Frénectomie du Nourisson

illustration ortho organics

Langue attachée, mâchoires entravées ? Ce qu’il faut vraiment savoir sur la frénectomie du nourrisson

Par Dr Kozam Tahora
Réseau Organics-Ortho | orthodontie fonctionnelle augmentée – Rachel Organics Ortho AI

Pourquoi parle-t-on autant du “frein de langue” ?

De plus en plus de parents s’entendent dire : “votre bébé a un frein de langue, il faut couper”. L’intention est souvent bienveillante. Mais l’acte chirurgical est-il toujours justifié ? La réponse est plus complexe – et infiniment plus riche – que “oui” ou “non”.

Chez le nourrisson, ce petit tissu sous la langue peut, s’il est restrictif, empêcher le bébé de bien téter, créer des douleurs maternelles, provoquer de l’air avalé, des reflux, une fatigue à la tétée.

Mais chez d’autres, un frein visible ne gêne rien du tout.

Alors quand faut-il intervenir ? Et surtout, que risque-t-on si on ne le fait pas ?

Anatomie ≠ Fonction. Et c’est là que tout commence.

On confond souvent présence anatomique d’un frein court avec problème fonctionnel. Or ce n’est pas parce qu’un frein est visible qu’il est pathologique. Ce n’est pas parce qu’un bébé tire peu la langue qu’il aura des soucis.

La bonne question, ce n’est pas “Y a-t-il un frein ?”

C’est : “Ce frein gêne-t-il une fonction essentielle ?”

Les fonctions qu’il faut protéger : respiration, succion, posture, déglutition, mastication.

Une langue libre, c’est une langue qui :

• Se pose spontanément au palais au repos.

• S’élève et s’étale pour téter.

• Guide la croissance du palais en largeur.

• Participe à une déglutition mature, qui stimule le développement des mâchoires.

Un frein restrictif peut empêcher tout cela.

Et sur le long terme ? On retrouve une cascade adaptative :

Langue basse → palais étroit → nez bouché → bouche ouverte → respiration buccale → mâchoires rétrécies → dents en avant, mauvais sommeil, troubles de l’attention, etc.

La vraie question : comment rééduquer une fonction… si elle est mécaniquement impossible ?

Une frénectomie bien indiquée, au bon moment, dans un cadre rééducatif global, peut être un levier fantastique de croissance fonctionnelle.

Mais une frénectomie :

• faite trop tôt (sans gêne réelle),

• ou trop tard (sans accompagnement fonctionnel),

• ou mal ciblée (frein labial au lieu de lingual),

… peut créer plus de confusion que de bénéfices.

Ce que disent les sociétés savantes : prudence.

Les recommandations actuelles (AAP, AAPD, ASHA, ABM) sont claires :

• Pas d’indication systématique.

• Priorité aux mesures conservatrices.

• Pas de preuve forte que cela empêche des problèmes orthodontiques futurs.

Et pourtant :

Nombreux sont les praticiens qui, à force de voir des palais trop étroits, des langues jamais montées, des respirations altérées, reconnaissent que “laisser faire la nature” n’est pas toujours la bonne option.

La vérité : ce n’est pas le frein qui compte. C’est ce qu’il empêche.

Chez Rachel Organics, nous croyons que la frénectomie ne doit jamais être évaluée uniquement sur une photo ou une apparence.

Elle s’inscrit dans un projet de croissance fonctionnelle globale :

rééducation + expansion + ventilation + posture + guidance neuromusculaire.

Ce que nous faisons concrètement dans notre cabinet :

  1. Observation approfondie.

Fonction de la langue, tétée, posture, sommeil, respiration.

  1. Travail en équipe.

Orthophonistes, ostéopathes, ORL, consultantes en lactation, orthodontistes.

  1. Rééducation fonctionnelle AVANT et APRÈS si besoin.

Car couper un frein sans rééduquer, c’est comme libérer un cheval sans lui apprendre à courir.

  1. Frénectomie uniquement si l’obstacle est clair.

Pas parce que le frein est “épais”. Mais parce qu’il empêche l’enfant de grandir en harmonie.

En conclusion :

Le vrai traitement, ce n’est pas la chirurgie. C’est la fonction.

La frénectomie n’est qu’un outil parmi d’autres pour restaurer le potentiel de croissance.

Si vous avez un doute, une inquiétude, un besoin d’écoute : nous sommes là.

Avec empathie, avec exigence, avec une vision complète du développement de votre enfant.

Tongue-Tie, Tied Growth?
What You Really Need to Know About Infant Frenectomy
By Dr. Kozam Tahora
Functional Orthodontics – Rachel Organics Ortho
Why is everyone talking about tongue-tie?
More and more parents hear: “Your baby has a tongue-tie, we should release it.”
The intention is often caring. But is surgery always the right answer?
The reality is more complex – and far richer – than a simple yes or no.
In some babies, this small fold of tissue under the tongue can prevent efficient nursing, cause maternal nipple pain, lead to swallowed air, reflux, or feeding fatigue.
But in others, a visible frenulum doesn’t cause any problem at all.
So when should we intervene? And what happens if we don’t?
Anatomy ≠ Function. And that’s where it all begins.
We often confuse anatomical presence of a short frenulum with functional impairment.
But just because a frenulum is visible doesn’t mean it’s pathological.
Just because a baby’s tongue looks short doesn’t mean they’ll have issues.
The real question is not: “Is there a tie?”
But rather: “Does it interfere with a vital function?”
The functions we need to protect: breathing, sucking, posture, swallowing, chewing.
A free tongue is one that:
• Rests against the palate when not in use.
• Lifts and spreads to nurse.
• Shapes the upper jaw and palate width.
• Supports mature swallowing, which stimulates jaw development.
A restrictive frenulum can block all of this.
And in the long run, we may see a cascading chain:
Low tongue → narrow palate → nasal obstruction → mouth breathing → jaw underdevelopment → protruding teeth, poor sleep, focus issues, etc.
The key question: how can we retrain a function… if the motion is mechanically impossible?
A well-indicated frenectomy, at the right time, within a global functional rehabilitation strategy, can be a powerful growth enabler.
But a frenectomy that is:
• Done too early (without clear dysfunction),
• Done too late (without support),
• Or targeted incorrectly (labial instead of lingual),
…can cause more confusion than help.
What scientific bodies say: caution.
Current guidelines from AAP, AAPD, ASHA, and ABM emphasize:
• No routine indication.
• Priority to conservative strategies.
• No strong evidence that frenectomy prevents future orthodontic or speech issues.
And yet…
Clinicians keep seeing:
Narrow palates.
Tongues that never rise.
Compromised nasal breathing.
Which raises a valid question: is “watch and wait” always enough?
The truth: it’s not the tie that matters. It’s what it prevents.
At Rachel Organics, we believe that frenectomy should never be judged from a photo.
It belongs in a comprehensive growth restoration plan:
reeducation + expansion + ventilation + posture + neuromuscular guidance.
What we do in our practice:
1. Deep observation.
Tongue function, feeding, sleep, breathing patterns.
2. Team approach.
Speech therapists, lactation consultants, ENTs, osteopaths, orthodontists.
3. Pre- and post-release functional therapy when needed.
Because cutting a tie without retraining is like setting a horse free without teaching it to run.
4. We only proceed if there is a clear obstacle.
Not because the frenulum “looks thick,”
but because it is truly preventing harmonious growth.
In summary:
The real treatment isn’t surgery. It’s function.
Frenectomy is just one tool in a larger journey to unlock healthy development.
If you’re unsure, overwhelmed, or just need to talk —
we are here.
With empathy, with precision, with a complete vision of your child’s development.

La Sauce Entrecôte

La Sauce Entrecôte

illustration ByKozam tahora

Une analyse approfondie par un collège d’experts

Par Dr Kozam Tahora
Réseau Organics-Ortho | Une analyse approfondie par un collège d’experts

Aujourd’hui, le Dr. Kozam Tahora et son panel d’experts vous proposent une exploration multidimensionnelle d’un classique de la gastronomie : la Sauce Entrecôte.
Une préparation réputée pour sa saveur unique, mais quels sont ses secrets et ses implications ? Nous vous convions à un voyage détaillé, de sa conception à ses effets physiologiques.

🌟 PARTIE 1 : SYNTHÈSE À L’ATTENTION DES GOURMETS
(Informations Clés et Concises) 🌟

Une appréciation de la sauce entrecôte ? Nous partageons cet intérêt. Voici les perspectives de nos spécialistes :

🧑‍🍳 Chef Michel S. (Expertise Culinaire d’Excellence) :

« Il s’agit d’une véritable architecture aromatique. La réussite repose sur la fraîcheur des herbes (issues de l’agriculture biologique, idéalement 🌱), la qualité du beurre, et cette étape finale de ‘tournage’ qui confère sa texture nappante et veloutée si caractéristique. Une légère séparation de la phase grasse n’est pas un défaut, mais plutôt le signe d’une authenticité artisanale. »

👩‍⚕️ Dr. NutriPro (Nutritionniste Scientifique de Référence) :

« Cette sauce constitue un apport plaisir notable, à intégrer avec discernement dans une alimentation équilibrée. Sa richesse lipidique est indéniable, mais elle véhicule également de la vitamine A (beurre), des acides gras oméga-3 (noix, anchois) bénéfiques pour les systèmes cardiovasculaire et cérébral ❤️🧠, ainsi que des antioxydants via les herbes. Le principe fondamental demeure la modération et la recherche d’un équilibre nutritionnel global. »

🦷
Dr. Kozam Tahora (Votre Orthodontiste, Spécialiste de la Santé Bucco-Dentaire) :
« La consistance onctueuse de cette sauce est généralement compatible avec les structures dentaires et les appareils orthodontiques. La vigilance s’impose plutôt sur les accompagnements : une mastication soigneuse de la viande est recommandée. Les frites, si particulièrement croustillantes, peuvent exercer des contraintes sur certains appareillages. 🍟💥 Et bien entendu, une hygiène bucco-dentaire rigoureuse post-prandiale est essentielle pour préserver l’intégrité de votre sourire. 😁✨
👨‍🔬 Prof. PhysioMax (Physiologiste, Expert des Mécanismes Corporels) :

« L’organisme utilisera efficacement les lipides de cette sauce comme source d’énergie. Toutefois, leur digestion est un processus complexe. Le jaune d’œuf et les herbes peuvent légèrement faciliter cette tâche. Une hydratation adéquate et une activité physique modérée post-repas sont conseillées pour optimiser les fonctions digestives. » 🚶‍♀️💧

🔬 Dr. ChemPure (Chimiste, Analyste des Interactions Moléculaires) :

« Nous observons ici une remarquable chimie des émulsions ! 🌟 La lécithine du jaune d’œuf, grâce à ses propriétés amphiphiles, stabilise l’interface entre les phases lipidique (beurre) et aqueuse (moutarde, citron). L’infusion des herbes dans le beurre tiède permet une solubilisation et une libération optimale des composés aromatiques volatils. » 🧪👃
En résumé : Une préparation gastronomique à réaliser avec soin, à déguster avec appréciation, et qui appelle à une hygiène bucco-dentaire irréprochable. 😉

🔬 PARTIE 2 : ANALYSE DÉTAILLÉE POUR LES PASSIONNÉS DE SCIENCE ET DE CUISINE (Vulgarisation Experte)

Explorons plus en profondeur les aspects techniques et scientifiques de cette sauce emblématique.

1. MAÎTRISE DE LA PRÉPARATION ET DE LA CUISSON (Regards Croisés du Chef et de la Chimiste) :
L’ÉMULSION : Pilier de la Texture.
Le Chef : « Le montage s’apparente à celui d’une mayonnaise ; c’est une technique fondamentale. »

La Chimiste : « Précisément. Le jaune d’œuf, riche en lécithine, agit comme un tensioactif. Cette molécule amphiphile (possédant une affinité pour l’eau et pour les lipides) enrobe les micelles de matière grasse, prévenant leur coalescence et assurant leur dispersion homogène au sein de la phase aqueuse. Il s’agit d’une émulsion de type huile-dans-eau. »

L’EXTRACTION AROMATIQUE : Subtilité et Précision.

Le Chef : « Le traitement thermique des herbes doit être modéré pour en préserver la finesse. »

La Chimiste : « En effet. La fusion douce du beurre en présence des herbes, noix et anchois favorise l’extraction ménagée des composés aromatiques volatils liposolubles (ex : estragole, cinéole) et des notes umami. Il est crucial d’éviter la surchauffe du beurre entier (qui a un point de fumée inférieur au beurre clarifié) afin de prévenir la dégradation des arômes et la formation de composés indésirables. » 🔥

LE « TOURNAGE » CONTRÔLÉ : Une Signature Texturale.

Le Chef : « L’étape de réchauffement, qui induit une légère déstabilisation de l’émulsion, est déterminante pour la texture finale. »
Le Physiologiste & La Chimiste : « Ce réchauffement provoque une déstabilisation partielle de l’émulsion. Une légère coagulation des protéines de l’œuf et une séparation partielle de la phase grasse peuvent survenir. Ceci aboutit à la texture caractéristique : moins homogène qu’une mayonnaise classique, mais offrant une onctuosité et une capacité de nappage supérieures. Le refroidissement rapide stabilise cet état. »

2. PERSPECTIVE NUTRITIONNELLE (Analyse Détaillée du Dr. NutriPro) :

Cette sauce est un concentré de saveurs et de nutriments spécifiques.

TABLEAU D’ANALYSE NUTRITIONNELLE INDICATIVE (pour une portion de 50g) :

Valeur Énergétique : Environ 300-380 kcal (principalement issue des lipides du beurre).
Lipides : 35-40g (majoritairement saturés et mono-insaturés (beurre) ; polyinsaturés (noix)).
Glucides : 1-2g (traces).
Protéines : 1-2g (œuf, anchois, noix).

Sodium : Teneur potentiellement élevée (dépend des anchois, câpres, sauce Worcester, et de l’ajout de sel). 🧂

🌿 APPORT EN MICRONUTRIMENTS NOTABLES :

Beurre : Vitamine A (rétinol), Vitamine D (selon source et enrichissement).
Herbes Fraîches (Cerfeuil, Estragon, Basilic, Sauge) : Vitamine K, polyphénols (antioxydants), terpènes, faibles quantités de Vitamine C et B9 (folates).
Noix : Acides gras Oméga-3 (acide alpha-linolénique), Vitamine E, Magnésium.
Anchois : Acides gras Oméga-3 (EPA/DHA), Iode, Sélénium.

Jaune d’œuf : Vitamines du groupe B, choline, lutéine, zéaxanthine.

⚖️ CONSIDÉRATIONS NUTRITIONNELLES :

Aspects Positifs : Source d’acides gras essentiels (Oméga-3), de vitamines liposolubles et d’une grande satisfaction organoleptique. Les herbes fraîches enrichissent le profil en antioxydants.

Points de Vigilance : Densité calorique et lipidique élevée (surtout en graisses saturées). Une consommation excessive et fréquente peut impacter défavorablement le profil lipidique sanguin et l’équilibre pondéral. La teneur en sodium est à considérer pour les individus suivant un régime hyposodé.

3. PROCESSUS D’INGESTION ET DE DIGESTION (Éclairage du Prof. PhysioMax) :

Que se déroule-t-il au niveau physiologique après la consommation ?

🗺️ MÉTABOLISME DES LIPIDES (Schéma Simplifié) :

Phase Buccale : Mastication ; action initiée (limitée) de la lipase linguale.
Phase Gastrique : Brassage mécanique ; action modérée de la lipase gastrique.
Phase Intestinale (Duodénum) : Intervention de la bile (sécrétée par le foie) qui émulsifie les triglycérides en fines gouttelettes (micelles). Action des lipases pancréatiques qui hydrolysent les triglycérides en acides gras et monoglycérides.
Absorption : Franchissement de la muqueuse intestinale par ces molécules.

Transport Systémique : Ré-estérification en triglycérides, incorporation dans les chylomicrons (lipoprotéines) qui rejoignent la circulation lymphatique puis sanguine pour distribution énergétique ou stockage.

🧠 RÉPONSES MÉTABOLIQUES ET HORMONALES :

Satiété : Les lipides induisent un ralentissement de la vidange gastrique, prolongeant la sensation de satiété.

Régulation Hormonale : Stimulation de la cholécystokinine (CCK), favorisant la satiété et la sécrétion bilio-pancréatique. L’insulinémie est modérément affectée (davantage en réponse aux glucides des accompagnements).

4. IMPLICATIONS POUR LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE (Conseils du Dr. Kozam Tahora) :

Texture et Appareils : La nature onctueuse de la sauce est peu susceptible de causer des dommages mécaniques.
Vigilance sur les Accompagnements : La texture de la viande (fibrosité) et des frites (croquant excessif) requiert une mastication prudente, notamment pour les porteurs d’appareils orthodontiques.
Potentiel Cariogène et Acidité : Bien que non sucrée, l’ensemble du repas peut influencer le pH buccal. La présence de citron et de sauce Worcester introduit une composante acide.
Hygiène Orale Postérieure : Une hygiène bucco-dentaire rigoureuse est impérative : brossage minutieux (incluant les appareils), utilisation de brossettes interdentaires ou de fil dentaire pour éliminer les débris alimentaires et prévenir les risques carieux et gingivaux.
Bénéfices et Risques Contextualisés :
Cette sauce est avant tout une expérience gustative. Ses bénéfices incluent l’apport de nutriments spécifiques et le plaisir sensoriel, un facteur non négligeable de bien-être. Le choix d’ingrédients de haute qualité (beurre cru biologique, herbes du marché) est encouragé.

Les risques potentiels sont liés à sa densité énergétique et à sa teneur en graisses saturées. La portion et la fréquence de consommation sont des paramètres clés pour une intégration judicieuse dans une alimentation variée et équilibrée.

🎉 CONCLUSION : L’ÉQUILIBRE ENTRE PLAISIR ET CONSCIENCE 🎉

Au-delà de l’analyse technique, il est essentiel de rappeler la dimension de plaisir inhérente à l’alimentation. Cette sauce entrecôte, lorsqu’elle est préparée avec des ingrédients de qualité et savourée dans un contexte de convivialité, contribue positivement à notre expérience de vie.
Elle est certes riche, mais une diète équilibrée se caractérise par la diversité et non par la restriction absolue. S’accorder de tels moments de délectation, avec conscience et appréciation, est tout à fait compatible avec un mode de vie sain. Car, comme le soulignerait notre Chef Michel S. : « L’excellence d’un plat réside autant dans la qualité de ses ingrédients que dans la joie qu’il procure au moment du partage. »

Pourquoi Nos Mâchoires Rétrécissent ?

Pourquoi Nos Mâchoires Rétrécissent ?

Et Ce Que La Mastication A à Voir Là-Dedans

Une synthèse clinique et scientifique à destination des parents, éducateurs, professionnels de santé
Par Dr Kozam Tahora
Réseau Organics-Ortho | Approche GDC – Guide de Croissance Orofaciale

Pour aller plus loin :

• Suivi GDC dès 3–4 ans
• Orthophonie fonctionnelle (OMT) si posture linguale basse
• Orthodontie précoce sur base fonctionnelle si troubles morphologiques détectés
• Rééducation masticatoire possible à tout âge
1. Le paradoxe contemporain des mâchoires
Malgré les progrès considérables de la dentisterie moderne, les malocclusions (mauvaises positions des dents ou des mâchoires) n’ont jamais été aussi fréquentes :
• Jusqu’à 56 % des enfants présentent une malocclusion [1, 2].
• Près d’1 enfant sur 5 nécessite un traitement orthodontique majeur.
• Ce n’est pas uniquement génétique.
C’est souvent le reflet silencieux de ce que notre mode de vie — et notre alimentation moderne molle et transformée — impose à la croissance oro-faciale.
2. Croissance oro-faciale : un processus hautement fonctionnel
La croissance des mâchoires n’est pas passive.
Elle repose sur un dialogue mécanique et biologique :
• La mastication stimule les muscles,
• Ces muscles transmettent des contraintes mécaniques à l’os,
• L’os réagit : il se renforce, s’élargit, se développe.
Ce processus est appelé mécanotransduction, via notamment l’activation de cellules appelées ostéocytes [21]. Ces derniers détectent les déformations osseuses liées à la mastication et modulent la croissance osseuse via l’IGF-1 et la sclérostine.
➡️ Plus on mâche, mieux la mâchoire se développe.
➡️ Moins on mâche, plus la mâchoire reste étroite, et les dents se chevauchent.

3. Ce que dit l’évolution : de la chasse au yaourt à boire
🦴 Paléolithique (Homo sapiens, Néandertaliens)
• Aliments crus, fibreux, racines, viande, coquillages [22].
• Mâchoires robustes, arcades larges, quasi-absence de malocclusions.
🌾 Néolithique (début de l’agriculture)
• Pains plats, céréales cuites, légumineuses [56].
• Diminution des forces masticatoires, début des dysharmonies dento-maxillaires (Pinhasi et al., 2015) [2].
🏭 Révolution industrielle
• Pain blanc raffiné, aliments ultra-transformés.
• Mâchoires étroites, malocclusions fréquentes.
• Études sur la macrowear (usure dentaire) montrent une réduction des mouvements de mastication [8].
👶 Aujourd’hui
• Biberons prolongés, purées tardives, peu d’aliments à croquer.
• Croissance oro-faciale perturbée dès la petite enfance.
4. Études scientifiques : preuves expérimentales solides
Mori et al. (2019) – Souris, régime dur vs normal :
• Croissance mandibulaire renforcée, IGF-1 ↑, sclérostine ↓ [21].
Lieberman et al. (2004) – Damans (mammifères rétrognathes), aliments crus vs cuits :
• Moins de croissance mandibulaire avec aliments cuits [9].
Kiliaridis et al. (1996) – Rats nourris avec aliments mous :
• Réduction de la densité osseuse et de la hauteur mandibulaire [16].
Von Cramon-Taubadel (2011) – Humains chasseurs-cueilleurs vs agriculteurs :
• Mandibules plus longues et harmonieuses chez les premiers [6].
5. Facteurs aggravants chez l’enfant moderne
🔸 Absence de mastication ferme
🔸 Prolongation des purées, yaourts à boire, compotes lisses
🔸 Succion non nutritive (tétine, pouce) au-delà de 3 ans
🔸 Respiration buccale chronique (obstruction nasale non traitée)
🔸 Déglutition infantile persistante, posture linguale basse
🔸 Carence d’introduction d’aliments à textures variées avant 2 ans
Tous ces facteurs réduisent les stimulations neuromusculaires, entraînant un défaut de croissance transversal et sagittal de la mâchoire.
6. Références cliniques : Guide de Croissance GDC & Organics-Ortho
Le Guide de Croissance Orofaciale (GDC), utilisé au sein du réseau Organics-Ortho, propose une approche évolutive fondée sur :
• L’évaluation fonctionnelle dès 3 ans,
• La mastication comme levier thérapeutique (repas croquants, chewing musculo-fonctionnel),
• Le dépistage précoce des schémas respiratoires et de la posture linguale,
• Une orthèse croissante (si nécessaire) guidée par les fonctions et non seulement l’esthétique.
Organics-Ortho, réseau européen, promeut une orthodontie éthique, développementale et préventive, intégrant :
• Biologie du développement,
• Approche pluridisciplinaire (OMT, ORL, posturologie),
• Philosophie “Grow First, Align Later”.
7. Recommandations concrètes – prévention active dès le plus jeune âge
Âge Objectif Recommandation clé
0–6 mois Allaitement, stimulation oro-faciale Allaitement maternel à la demande
6–24 mois Mastication précoce, textures variées Introduire des aliments à croquer (carottes, pain)
2–6 ans Fonction masticatoire, posture linguale 1 repas par jour avec vraie mastication
6–12 ans Équilibre oro-facial, dépistage orthodontique Évaluation par praticien formé GDC
✔️ Supprimer progressivement la tétine avant 3 ans
✔️ Limiter les aliments ultra-transformés à faible mastication
✔️ Encourager la respiration nasale (vérifier l’état ORL)
✔️ Stimuler la mastication bilatérale alternée quotidiennement
8. En conclusion : nos mâchoires sont le miroir de notre environnement
“La malocclusion est souvent une adaptation morphologique à une perte de fonction.”
Nous avons hérité d’une biologie conçue pour mastiquer.
Mais nos modes de vie actuels, trop mous, trop sucrés, trop rapides, perturbent cette logique.
➡️ Il ne s’agit pas de “revenir à l’âge de pierre”,
➡️ Mais de réintroduire le droit de mastiquer dans l’éducation alimentaire et le développement de l’enfant.

Références scientifiques clés :
1. Orthodontics – Wikipedia
2. Pinhasi et al., 2015 (PMC4317182)
3. Von Cramon-Taubadel (2011) – PNAS
4. Lieberman et al. (2004) – J. Human Evolution
5. Kiliaridis et al. (1996) – J. Dental Res.
6. Mori et al. (2019) – PMC6424982
7. Bread predates agriculture – UCL, PNAS

Je Respire Par Mon Nez

Je Respire Par Mon Nez

Cet Exercice S’appuie sur 3 Piliers du Développement Oro-Facial

Parce qu’une respiration saine est essentielle, même après un traitement orthodontique, nous vous proposons aujourd’hui un exercice simple et naturel pour soutenir votre développement global. 🌿

🎯 Pourquoi cet exercice est-il bénéfique ?
✅ Favoriser une respiration naturelle par le nez.
✅ Positionner correctement la langue au repos.
✅ Fermer doucement les lèvres sans effort.
✅ Améliorer la qualité du sommeil et renforcer la vitalité.

🧘‍♀️ Votre exercice : « La Langue au Palais »

À réaliser 1 à 2 fois par jour, pendant 5 à 7 minutes :

1️⃣ Préparation :
– Assis(e) ou debout, dos droit
– Lèvres délicatement fermées
– Souriez doucement 😄

2️⃣ Placement de la langue :
– Appuyez doucement votre langue contre le palais :
– La pointe derrière les incisives supérieures
– Le centre de la langue reposant confortablement

3️⃣ Respiration :
💨 Inspirez lentement par le nez (1…2…3), puis expirez calmement (1…2…3)
➡ Gardez votre langue en place pendant toute la respiration.
➡ Répétez 10 cycles !

🎲 Petit défi : « Détective du Nez »

 👃 Observez vos narines dans le miroir : bougent-elles légèrement lorsque vous respirez ?
📈 Chaque mouvement, c’est un point marqué !

🌟 Les bienfaits que vous allez ressentir :
✔ Respiration plus naturelle et aisée
✔ Réduction de la fatigue
✔ Sommeil avec la bouche fermée
✔ Un sourire radieux et un visage harmonieux

🧠 Remarque pour les parents :
Cet exercice myofonctionnel personnalisé repose sur des bases essentielles pour un développement oro-facial optimal :

  1. Respiration nasale : stimule la croissance équilibrée du palais et du visage.
  2. Position haute de la langue : soutient l’équilibre des arcades dentaires et la déglutition fonctionnelle.
  3. Activation douce des muscles : améliore le flux nasal et corrige les habitudes de respiration buccale.

Chez Ortho Organics, nous croyons en une orthodontie globale, respectueuse de la physiologie naturelle pour accompagner l’épanouissement harmonieux de chacun. 🌱

« Mon Enfant Avalait mal ! » Et Si c’était un Signe d’Alerte ?

« Mon Enfant Avalait mal ! » Et Si c’était un Signe d’Alerte ?

UN GESTE BANAL & UN IMPACT MAJEUR

Joseph, 7 ans. Rien d’inquiétant… au début.
Quand ses parents l’ont observé avaler son verre d’eau, ils ont vu :
sa langue qui sort entre les dents
ses lèvres qui se contractent
son menton qui saute à chaque gorgée
Aucune douleur. Mais une fonction désorganisée.

Diagnostic : déglutition atypique persistante. Un geste simple… qui se répète jusqu’à 2 000 fois par jour.

DÉGLUTIR, C’EST PLUS QU’AVALER

La déglutition, c’est un enchaînement neurologique, musculaire et postural :

👅 la langue
🦷 les dents
💨 le voile du palais
👄 les lèvres
💡 et tout ce qui les relie au corps

IL EXISTE 3 TYPES DE DÉGLUTITION

Type Description Si elle persiste…

👶 Infantile Langue basse, propulsion vers l’avant Respiration buccale, troubles oro-faciaux.
⚠️ Atypique Grimace, menton crispé, contraction labiale Classe II, troubles posturaux, dysmorphie.
✅ Fonctionnelle Langue au palais, dents en contact, lèvres souples Croissance harmonieuse, stabilité, respiration nasale.

DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS

Ce que les parents peuvent observer :
Lèvres qui se contractent quand il avale
Grimaces ou crispation du menton
Langue visible en buvant
Difficulté à garder la bouche fermée au repos
Respiration buccale chronique

CE QUE L’ON NE VOIT PAS… MAIS QUI AGIT

Une déglutition perturbée peut entraîner :
❌ une langue mal positionnée
❌ une mandibule déviée
❌ une respiration buccale persistante
❌ une posture de tête projetée
❌ un sommeil agité
❌ un visage qui grandit dans le déséquilibre

L’ORTHODONTIE ORGANIQUE NE “CORRIGE” PAS. ELLE LIBÈRE.

🎯 Elle observe la fonction
🎯 Elle écoute le corps
🎯 Elle accompagne la croissance
🎯 Elle reprogramme par la stimulation

OUTILS THÉRAPEUTIQUES FONCTIONNELS

📐 PAP (plaque à pistes) → relance le guidage mandibulaire
🛠️ PAP + bielles → corrige les déviations et latéralise
🧩 BCR (Planas Direct Tracks) → encode les trajectoires masticatoires
👅 MLA (Motricité Linguale Active) → renforce le plancher buccal
🌙 ELN (Équilibreur Lingual Nocturne) → stabilise la langue la nuit

RÉÉDUCATION DOUCE À LA MAISON

Des jeux simples à faire chaque jour :
• Avaler en silence, dents en contact
• Coller un chewing-gum au palais sans l’écraser
• Souffler dans une paille sans contracter les joues
• Maintenir la langue au palais pendant 10 secondes

UNE LANGUE AU PALAIS, C’EST…
✔️ Un palais bien développé
✔️ Une respiration nasale
✔️ Une posture de tête naturelle
✔️ Une occlusion stable
✔️ Moins de traitements orthodontiques plus tard

UN GESTE QUI CHANGE TOUT

Déglutir, c’est un acte de croissance.
C’est un message postural.
C’est une respiration interne.
C’est un silence qui façonne le visage.

English Version
“MY CHILD SWALLOWS FUNNY” — IS IT REALLY NOTHING?
👅🧠🦷 A true story. A simple gesture. A powerful impact.
Meet Joseph, age 7. Seemed totally fine… at first.
Until one day, his parents noticed something while he was drinking water:
His lips tensed
His chin pushed forward
His tongue peeked out
No pain. No complaint.
Just… something off.
Diagnosis: persistent atypical swallowing
A gesture we repeat up to 2,000 times a day.
SWALLOWING IS MORE THAN “JUST SWALLOWING”
It’s a muscular, neurological, postural reflex involving:
👅 the tongue
🦷 the teeth
👄 the lips
💨 the soft palate
🧠 and the entire body’s coordination
It’s how the face grows. How posture stabilizes.
And how the airway stays open.
THERE ARE 3 MAIN TYPES OF SWALLOWING
Type Description If it persists…
👶 Infantile Tongue pushes forward, lips squeeze Mouth breathing, altered function, jaw imbalances
⚠️ Atypical Grimace, tongue shifts, chin contraction Class II, postural fatigue, instability
✅ Functional Tongue on the palate, lips relaxed, nose breathing Harmonious growth, balance, airway efficiency
SIGNS TO WATCH FOR
These small clues can hide big imbalances:
Chin dimples when swallowing
Lip tension or facial grimacing
Tongue visible when drinking
Trouble keeping the mouth closed at rest
Mouth breathing during the day or sleep
WHAT HAPPENS IF WE IGNORE IT?
A dysfunctional swallow can lead to:
❌ Mandibular deviation
❌ Tongue-thrust malocclusion
❌ Mouth breathing & fatigue
❌ Tension in the neck, poor posture
❌ Sleep fragmentation, oral instability
And yet… it’s rarely noticed.
ORGANIC ORTHODONTICS DOESN’T FORCE — IT FREES.
🎯 It observes
🎯 It decodes
🎯 It re-educates
🎯 It works with the child’s biology
TOOLS THAT HELP REPROGRAM THE SWALLOWING FUNCTION
📐 PAP (functional track plate) → guides mandibular closure
🛠️ PAP + lateral arms → addresses asymmetry and chewing laterality
🎯 BCR (Planas direct tracks) → re-educates dental and occlusal guidance
👅 MLA (Active Lingual Mobility) → tones the tongue and floor of mouth
🌙 ELN (Nocturnal Lingual Balancer) → recenters the tongue passively at night
REEDUCATION STARTS AT HOME
With simple, fun, daily gestures:
• Swallow silently, with teeth touching and lips relaxed
• Stick chewing gum on the palate and keep the tongue on it
• Blow through a tiny straw without puffing the cheeks
• Hold the tongue on the palate for 10 seconds like a “rocket”
A TONGUE ON THE PALATE MEANS…
✔️ Better nasal breathing
✔️ More stable dental arches
✔️ Better posture and balance
✔️ Less need for orthodontics later
THIS ONE GESTURE SHAPES EVERYTHING
Swallowing is how the body calibrates itself.
How the face grows up.
And how silence becomes strength.
💚👅🧠
🧩 ANNEX – TONGUE REEDUCATION GAMES & TOOLS
👅✨ Fun. Gentle. Neuro-functional.
1. THE MAGIC SPOT
🪄 Goal: teach the correct resting spot of the tongue
Tool: small chewing gum or a dry chickpea
Exercise:
• Place it on the palate just behind the upper incisors
• The child keeps the tongue tip in contact with it without pressing
• 3 × 1 min per day
✅ Builds proprioception
✅ Anchors tongue posture
✅ Strengthens resting patterns
2. THE INVISIBLE BUBBLE
💨 Goal: swallow silently, with correct neuromuscular pattern
Exercise:
• Take a small sip of water
• Close teeth, place tongue on the palate
• Swallow without tensing lips or chin
🎯 Variation: do it in front of a mirror
🎯 Advanced: use a thin straw for air control
✅ Breaks oral compensations
✅ Clears old patterns
✅ Calms facial overactivation
3. THE TONGUE ROCKET
🚀 Goal: improve tongue tone and elevation
Exercise:
• Push the tongue against the palate like a rocket lifting off
• Hold for 10 seconds, then release gently
• Repeat 5 times, twice a day
🎮 Bonus: “daily rocket challenge” with timer
✅ Strengthens the intrinsic tongue muscles
✅ Improves upward mobility
✅ Helps nocturnal positioning (useful with ELN)
4. POSTURE PUZZLE
🧘‍♂️ Goal: connect tongue, breathing, and head position
Exercise:
• Sit upright
• Place the tongue on the palate
• Breathe slowly through the nose for 30 seconds
• Imagine a string lifting the head upward
✅ Reeducates cervical posture
✅ Reduces airway resistance
✅ Prepares for calm, functional swallowing
5. ADDITIONAL TOOLS (under supervision)
🔧 Depending on age/severity:
• Lingual PAP – passive tongue guidance
• ELN – balances tongue posture at night
• MLA – active reeducation protocol
• Speech therapy / OMT – structured program with therapist
💡 These simple rituals shape the face, the breath, and the child’s inner map.
illustration IA Kozam TAHORA

UN GESTE BANAL & UN IMPACT MAJEUR

Joseph, 7 ans. Rien d’inquiétant… au début.
Quand ses parents l’ont observé avaler son verre d’eau, ils ont vu :
sa langue qui sort entre les dents
ses lèvres qui se contractent
son menton qui saute à chaque gorgée
Aucune douleur. Mais une fonction désorganisée.

Diagnostic : déglutition atypique persistante. Un geste simple… qui se répète jusqu’à 2 000 fois par jour.

DÉGLUTIR, C’EST PLUS QU’AVALER

La déglutition, c’est un enchaînement neurologique, musculaire et postural :

👅 la langue
🦷 les dents
💨 le voile du palais
👄 les lèvres
💡 et tout ce qui les relie au corps

IL EXISTE 3 TYPES DE DÉGLUTITION

Type Description Si elle persiste…

👶 Infantile Langue basse, propulsion vers l’avant Respiration buccale, troubles oro-faciaux.
⚠️ Atypique Grimace, menton crispé, contraction labiale Classe II, troubles posturaux, dysmorphie.
✅ Fonctionnelle Langue au palais, dents en contact, lèvres souples Croissance harmonieuse, stabilité, respiration nasale.

DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS

Ce que les parents peuvent observer :
Lèvres qui se contractent quand il avale
Grimaces ou crispation du menton
Langue visible en buvant
Difficulté à garder la bouche fermée au repos
Respiration buccale chronique

CE QUE L’ON NE VOIT PAS… MAIS QUI AGIT

Une déglutition perturbée peut entraîner :
❌ une langue mal positionnée
❌ une mandibule déviée
❌ une respiration buccale persistante
❌ une posture de tête projetée
❌ un sommeil agité
❌ un visage qui grandit dans le déséquilibre

L’ORTHODONTIE ORGANIQUE NE “CORRIGE” PAS. ELLE LIBÈRE.

🎯 Elle observe la fonction
🎯 Elle écoute le corps
🎯 Elle accompagne la croissance
🎯 Elle reprogramme par la stimulation

OUTILS THÉRAPEUTIQUES FONCTIONNELS

📐 PAP (plaque à pistes) → relance le guidage mandibulaire
🛠️ PAP + bielles → corrige les déviations et latéralise
🧩 BCR (Planas Direct Tracks) → encode les trajectoires masticatoires
👅 MLA (Motricité Linguale Active) → renforce le plancher buccal
🌙 ELN (Équilibreur Lingual Nocturne) → stabilise la langue la nuit

RÉÉDUCATION DOUCE À LA MAISON

Des jeux simples à faire chaque jour :
• Avaler en silence, dents en contact
• Coller un chewing-gum au palais sans l’écraser
• Souffler dans une paille sans contracter les joues
• Maintenir la langue au palais pendant 10 secondes

UNE LANGUE AU PALAIS, C’EST…
✔️ Un palais bien développé
✔️ Une respiration nasale
✔️ Une posture de tête naturelle
✔️ Une occlusion stable
✔️ Moins de traitements orthodontiques plus tard

UN GESTE QUI CHANGE TOUT

Déglutir, c’est un acte de croissance.
C’est un message postural.
C’est une respiration interne.
C’est un silence qui façonne le visage.

“MY CHILD SWALLOWS FUNNY” — IS IT REALLY NOTHING?
👅🧠🦷 A true story. A simple gesture. A powerful impact.
Meet Joseph, age 7. Seemed totally fine… at first.
Until one day, his parents noticed something while he was drinking water:
His lips tensed
His chin pushed forward
His tongue peeked out
No pain. No complaint.
Just… something off.
Diagnosis: persistent atypical swallowing
A gesture we repeat up to 2,000 times a day.
SWALLOWING IS MORE THAN “JUST SWALLOWING”
It’s a muscular, neurological, postural reflex involving:
👅 the tongue
🦷 the teeth
👄 the lips
💨 the soft palate
🧠 and the entire body’s coordination
It’s how the face grows. How posture stabilizes.
And how the airway stays open.
THERE ARE 3 MAIN TYPES OF SWALLOWING
Type Description If it persists…
👶 Infantile Tongue pushes forward, lips squeeze Mouth breathing, altered function, jaw imbalances
⚠️ Atypical Grimace, tongue shifts, chin contraction Class II, postural fatigue, instability
✅ Functional Tongue on the palate, lips relaxed, nose breathing Harmonious growth, balance, airway efficiency
SIGNS TO WATCH FOR
These small clues can hide big imbalances:
Chin dimples when swallowing
Lip tension or facial grimacing
Tongue visible when drinking
Trouble keeping the mouth closed at rest
Mouth breathing during the day or sleep
WHAT HAPPENS IF WE IGNORE IT?
A dysfunctional swallow can lead to:
❌ Mandibular deviation
❌ Tongue-thrust malocclusion
❌ Mouth breathing & fatigue
❌ Tension in the neck, poor posture
❌ Sleep fragmentation, oral instability
And yet… it’s rarely noticed.
ORGANIC ORTHODONTICS DOESN’T FORCE — IT FREES.
🎯 It observes
🎯 It decodes
🎯 It re-educates
🎯 It works with the child’s biology
TOOLS THAT HELP REPROGRAM THE SWALLOWING FUNCTION
📐 PAP (functional track plate) → guides mandibular closure
🛠️ PAP + lateral arms → addresses asymmetry and chewing laterality
🎯 BCR (Planas direct tracks) → re-educates dental and occlusal guidance
👅 MLA (Active Lingual Mobility) → tones the tongue and floor of mouth
🌙 ELN (Nocturnal Lingual Balancer) → recenters the tongue passively at night
REEDUCATION STARTS AT HOME
With simple, fun, daily gestures:
• Swallow silently, with teeth touching and lips relaxed
• Stick chewing gum on the palate and keep the tongue on it
• Blow through a tiny straw without puffing the cheeks
• Hold the tongue on the palate for 10 seconds like a “rocket”
A TONGUE ON THE PALATE MEANS…
✔️ Better nasal breathing
✔️ More stable dental arches
✔️ Better posture and balance
✔️ Less need for orthodontics later
THIS ONE GESTURE SHAPES EVERYTHING
Swallowing is how the body calibrates itself.
How the face grows up.
And how silence becomes strength.
💚👅🧠
🧩 ANNEX – TONGUE REEDUCATION GAMES & TOOLS
👅✨ Fun. Gentle. Neuro-functional.
1. THE MAGIC SPOT
🪄 Goal: teach the correct resting spot of the tongue
Tool: small chewing gum or a dry chickpea
Exercise:
• Place it on the palate just behind the upper incisors
• The child keeps the tongue tip in contact with it without pressing
• 3 × 1 min per day
✅ Builds proprioception
✅ Anchors tongue posture
✅ Strengthens resting patterns
2. THE INVISIBLE BUBBLE
💨 Goal: swallow silently, with correct neuromuscular pattern
Exercise:
• Take a small sip of water
• Close teeth, place tongue on the palate
• Swallow without tensing lips or chin
🎯 Variation: do it in front of a mirror
🎯 Advanced: use a thin straw for air control
✅ Breaks oral compensations
✅ Clears old patterns
✅ Calms facial overactivation
3. THE TONGUE ROCKET
🚀 Goal: improve tongue tone and elevation
Exercise:
• Push the tongue against the palate like a rocket lifting off
• Hold for 10 seconds, then release gently
• Repeat 5 times, twice a day
🎮 Bonus: “daily rocket challenge” with timer
✅ Strengthens the intrinsic tongue muscles
✅ Improves upward mobility
✅ Helps nocturnal positioning (useful with ELN)
4. POSTURE PUZZLE
🧘‍♂️ Goal: connect tongue, breathing, and head position
Exercise:
• Sit upright
• Place the tongue on the palate
• Breathe slowly through the nose for 30 seconds
• Imagine a string lifting the head upward
✅ Reeducates cervical posture
✅ Reduces airway resistance
✅ Prepares for calm, functional swallowing
5. ADDITIONAL TOOLS (under supervision)
🔧 Depending on age/severity:
• Lingual PAP – passive tongue guidance
• ELN – balances tongue posture at night
• MLA – active reeducation protocol
• Speech therapy / OMT – structured program with therapist
💡 These simple rituals shape the face, the breath, and the child’s inner map.